mardi 22 février 2011

Texte intégral du discours de SM le Roi à l'occasion de la cérémonie d''installation du Conseil Economique et Social


"Louange à Dieu,.


Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,.


Mesdames et Messieurs,


En installant le Conseil Economique et Social, Nous donnons une forte impulsion à la dynamique réformatrice que Nous avons enclenchée dès que Nous est échue la mission d'assurer la conduite de Notre peuple fidèle. Ce faisant, Nous avons constamment veillé à ce que la construction d'une démocratie effective aille de pair et en concomitance avec le développement humain durable.



Si Nous donnons le coup d'envoi de ce Conseil aujourd'hui, c'est parce que Nous nous sommes constamment refusé à céder à la démagogie et à l'improvisation dans Notre action visant à consolider notre modèle singulier de démocratie et de développement. Sachant que chaque chose doit intervenir en son temps, il a fallu prendre le temps nécessaire pour faire murir le processus ayant conduit opportunément à la mise en place de ce Conseil qui a vocation à être une institution de bonne gouvernance en matière de développement.



C'est dire que Nous ne sommes nullement disposé à laisser ce Conseil se muer en une sorte de troisième Chambre. Nous entendons, au contraire, qu'il soit un nouvel et large espace, apte à conforter ce qu'offre l'Etat des institutions en termes de structures et d'instances de dialogue constructif, d'expression responsable et de réactivité positive aux aspirations des diverses catégories sociales et des différentes générations.




Ainsi se trouve concrètement réaffirmée la démarche que Nous suivons résolument pour associer les forces vives de la nation à Notre quête de réponses collectives innovantes aux grandes questions de développement qui retiennent toute Notre attention.



En nous nous félicitant de la composition pluraliste du Conseil qui réunit en son sein acteurs socio-économiques, tissu associatif et compétences scientifiques et intellectuelles, Nous affirmons que Nous tenons pour égaux tous les membres de cette institution.



Nous avons décidé de nommer M.Chakib Benmoussa, Président du Conseil, et M.Driss Guerraoui, Secrétaire général, et ce, au regard de leur compétence, leur impartialité et leur savoir-faire. Nous attendons de toutes les composantes du Conseil qu'elles se fédèrent et s'intègrent dans une action collective, plaçant les intérêts supérieurs de la nation au dessus de toute autre considération.


Si le Conseil a compétence pour présenter au gouvernement ou au parlement des avis consultatifs et des études prospectives de nature à renforcer et à enrichir leurs actions respectives, Nous ne manquerons pas de les inviter, l'un et l'autre, à requérir son avis, le cas échéant, concernant les questions économiques et sociales, auxquelles Nous sommes d'autant plus attentif qu'elles sont au cœur des droits et de la dignité de l'Homme, et représentent le pilier de la justice sociale.



Il vous appartient de veiller avec la plus haute attention à l'élaboration d'une nouvelle charte sociale, fondée sur des partenariats contractuels majeurs, propres à créer un environnement sain pour gagner les paris liés à la modernisation de l'économie, au renforcement de sa compétitivité et à la dynamisation de l'investissement productif.


Il vous incombe aussi d'impulser l'adhésion de chacun à l'effort engagé pour assurer le développement à une cadence accélérée, en vue de réaliser une juste répartition de ses fruits, dans le cadre de l'équité sociale et de la solidarité nationale.



Etant donné que la formation est inscrite au cœur des attributions du Conseil, Nous attendons de vous que vous proposiez des solutions efficientes à la problématique de la qualification des ressources humaines. Celles-ci doivent, en effet, disposer d'une formation professionnelle et d'un enseignement technique leur permettant d'accéder au marché de l'emploi et de satisfaire aux exigences des stratégies sectorielles et des chantiers structurants du pays.



Notre but ultime est d'assurer les conditions d'une vie digne à tous les Marocains, surtout aux plus démunis, et de réaliser un développement global permettant de créer des emplois productifs, notamment au profit de la jeunesse que Nous plaçons au cœur de Notre politique de développement.


Mesdames, Messieurs,


Notre volonté est inébranlable d'aller de l'avant dans la concrétisation du modèle marocain, dont Nous réaffirmons le caractère irréversible. D'ailleurs, Nous ne nous contenterons pas d'en préserver les acquis, mais Nous entendons plutôt le consolider par de nouvelles réformes, et ce, dans le cadre d'une profonde symbiose et d'une totale synergie entre Nous-même et toutes les composantes de Notre peuple fidèle.


Avec la même volonté, Nous sommes attaché à la poursuite de la réalisation des réformes structurantes, suivant une feuille de route dotée d'une vision et d'objectifs clairement définis, et fondée sur l'étroite symbiose entre le Trône et le peuple. Notre but ultime est d'assurer à tous les Marocains les conditions propices à l'exercice d'une citoyenneté digne, dans le cadre d'un Maroc avancé, solidaire et jouissant de son unité et de sa souveraineté pleines et entières.



Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".

samedi 19 février 2011

Mohammed VI محمد السادس

Mohammed VI  né le 21 août 1963 à Rabat, est roi du Maroc depuis le 23 juillet 1999, date du décès de son père Hassan II.

Mohammed VI est le vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, qui règne sur le Maroc depuis le milieu du XVIIe siècle, le troisième à porter le titre de roi.

D'après la tradition, les Alaouites sont des chérifs (descendants de Mahomet). Originaires de Yanbo, petite oasis d’Arabie, sur la côte de la mer Rouge, ils seraient venus s’installer à Sijilmassa, dans le sud marocain, au milieu du XIIIe siècle.

Les années de formation du prince héritier

Fils de Hassan II et de Lalla Latifa, la « Mère des enfants royaux » (les informations à son sujet demeurent confidentielles), Sidi Mohammed est né le 21 août 1963 à Rabat. Son père le fait entrer, à l'âge de quatre ans, au Collège royal de Rabat. Le 28 juin 1973, il obtient le Certificat d’études primaires et poursuit ses études secondaires au Collège royal où il obtient son baccalauréat en 1981.

En 1985, il obtient sa licence en droit à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat. Le sujet de son mémoire porte sur « L’Union arabo-africaine et la stratégie du royaume du Maroc en matière de relations internationales ».

En 1987, il obtient le premier Certificat d’études supérieures (CES) en sciences politiques avec mention. En juillet 1988, il réussit, avec mention, ses derniers examens pour l’obtention du DEA en droit Public.
Afin de compléter sa formation et de vivre de près la pratique des principes et des règles de droit appris à la Faculté, son père décide de l’envoyer, en novembre 1988, à Bruxelles, en vue d’effectuer un stage de quelques mois auprès de Jacques Delors, président de la Commission européenne.
Dès son plus jeune âge, il est souvent chargé par son père, de nombreuses missions auprès des chefs d'État. Il a ainsi participé à plusieurs conférences internationales et régionales.

Sa première mission officielle à l’étranger a lieu le 6 avril 1974, quand il représente Hassan II lors des obsèques du président français, Georges Pompidou. Du 23 au 30 juillet 1980, il effectue une tournée dans plusieurs pays africains et rencontre les présidents Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Ahmed Sékou Touré de Guinée, Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, Ahmadou Ahidjo du Cameroun et Shehu Shagari du Nigeria. Il leur remet des messages personnels du roi Hassan II.

Le 18 mars 1982, il est nommé Président du Comité d’Organisation des IXe jeux Méditerranéens de Casablanca. Le 10 mars 1983, il préside la délégation marocaine aux travaux du VIIe sommet des pays Non-Alignés à New Delhi et prononce un important discours dans lequel il rappelle les positions du Maroc à l’égard de diverses questions arabes, africaines et internationales. Le 21 septembre 1983, le prince héritier préside la délégation marocaine aux travaux du comité de mise en œuvre de l’Organisation de l'unité africaine sur le Sahara à Addis-Abeba.

Le 26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’État-Major Général des Forces armées royales.
Du 11 au 18 mars 1986, le prince héritier effectue une visite officielle en Arabie saoudite. Du 7 au 21 mars 1987, Il se déplace en visite officielle au Japon. Le 23 février 1989, il représente le roi Hassan II aux obsèques de l’Empereur du Japon Hirohito.

Le 29 octobre 1993, il obtient, à l'université de Nice Sophia-Antipolis en France, le titre de docteur en droit avec la mention « très honorable », suite à une thèse intitulée « La coopération entre la Communauté Économique Européenne et l’Union du Maghreb Arabe ».

Le 12 juillet 1994, il est promu, par son père, au grade de Général de Division.
Le 12 avril 1994, il préside l’ouverture des travaux de la conférence ministérielle du GATT à Marrakech. Le 4 mai 1994, il participe aux travaux de la réunion du groupe consultatif, à Genève, à l’occasion de la Commémoration du 50e anniversaire de la constitution de l’ONU.

Le 12 janvier 1995, il préside l’ouverture des travaux de la Commission Nationale pour la Commémoration du 50e anniversaire de l’ONU. Du 21 au 27 juin 1997, il représente le roi Hassan II aux travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’Environnement intitulée « Le Sommet de la Terre +5 ».
Après le décès d'Hassan II le 23 juillet 1999, il est proclamé roi du Maroc. Son intronisation est célébrée le 30 juillet 1999.
Le 22 juin 2000, il a été nommé Docteur honoris causa à l’Université George Washington.

Un roi qui s'engage sur la voie de la démocratisation

Fils d'un roi habitué à gouverner seul et qui a laissé à son successeur le soin de moderniser la monarchie, Mohammed VI hérite d'un pays placé au 108e rang dans le monde pour le développement économique et social. Si l'idée d'une « transition à l’espagnole », à l’exemple de l’arrivée au pouvoir de Juan Carlos Ier d'Espagne, peut décrire l’espoir de tout un peuple, les grands problèmes à résoudre (la question des islamistes et du Sahara occidental notamment) sont d'une tout autre nature. La dénonciation de « l’immobilisme » du Makhzen (l’administration toute puissante) et le limogeage du ministre de l'Intérieur Driss Basri, trois mois après sa montée sur le trône, marquent une volonté de démocratisation, renforcée par l’autorisation du retour au Maroc de l’opposant historique au régime, Abraham Serfaty.
Les différentes forces politiques démocratiques de droite comme de gauche restent unies par un nationalisme intransigeant, qui s'exerce en faveur de la « marocanité du Sahara occidental » et face à l’Algérie voisine avec qui les relations ont toujours été aigres-douces.

Sur le plan des libertés, les espoirs nés de l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI, en 1999, se sont progressivement évanouis, même si les tabous ont progressivement reculé ces dernières années. Rapport Reporters sans frontières 2007
Le problème du Sahara occidental semble aussi en voie de résolution grâce en partie à des propositions audacieuses de la part du gouvernement marocain. En 2006, le Maroc a accordé une autonomie interne, et a confié au Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) l'étude des possibles statuts d'autonomie dans la région.
En juillet 2009, pour ses dix ans de règne, il décide de gracier 25 000 détenus.

Un puissant homme d'affaires

Le roi Mohammed VI et sa famille possèdent le groupe ONA, une holding, qui investit dans plusieurs domaines d'activité (mines, agroalimentaire, grande distribution et services financiers...) faisant de la famille royale une de plus grosses fortunes mondiales. En 2009, le magazine américain Forbes le classait à la 7ème place des monarques les plus riches de la planète. La fortune de ses investissements équivaut à 6 % du produit intérieur brut du Maroc. Le roi peut être d'ailleurs considéré comme le premier opérateur économique privé du Royaume. Mohammed VI est religieux mais aussi financier et humanitaire, puisque la Zaouïa Naciria reverse chaque mois l'intégralité des dons reçus à deux mille mendiants handicapés de Marrakech.

Mariage et naissances

Le 21 mars 2002, le Maroc a célébré le mariage de Mohammed VI et de Salma Bennani, qui prendra désormais le titre officiel de princesse Lalla Salma.
Le couple royal a donné naissance le 8 mai 2003 au prince héritier Moulay Hassan et le 28 février 2007 à la princesse Lalla Khadija.

samedi 12 février 2011

Kasbah de Télouet



La Kasbah de Télouet, parfois aussi appelée Palais du Glaoui, est une kasbah bâtie au entre le XIXe siècle et le XXe siècle. Située dans le petit village berbère de Télouet, dans les montagnes de le Haut-Atlas au Maroc, son occupant le plus célèbre est sans doute Thami El Glaoui

dimanche 6 février 2011

Kasbah des Oudaïas


La Kasbah des Oudaïas est un petit quartier fortifié situé à Rabat (Maroc). Ce fut à l'origine une petite forteresse érigée par les Almoravides pour lutter contre les tribus Bouraghouata. Elle ne devient importante qu’avec les Almohades qui en font un ribat surplomblant l'embouchure du fleuve Bouregreg qu’ils nomment Mehdiya.